Bibliothèque[G.R.K.]📖⚧️🌍🌀👊<p><a href="https://kolektiva.social/tags/GRK0129" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>GRK0129</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/Racines" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Racines</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/Anarchisme" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Anarchisme</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/Acratie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Acratie</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/Individualisme" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Individualisme</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/Abstentionnisme" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Abstentionnisme</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/Municipalisme" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Municipalisme</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/AnselmeBELLEGARRIGUE" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>AnselmeBELLEGARRIGUE</span></a> <br>MANIFESTE DE L'ANARCHIE [1850]<br>suivi de AU FAIT, AU FAIT !! Interprétation de l'idée de démocratie [1848]<br>Anselme Bellegarrigue (2010, LUX)<br>iBouquin:<a href="https://mega.nz/file/gNxgzJoS#Nogg6zoNxRIjegFHPFBjrfUefTf6o2xhtzCycJFASRE" rel="nofollow noopener" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">mega.nz/file/gNxgzJoS#Nogg6zoN</span><span class="invisible">xRIjegFHPFBjrfUefTf6o2xhtzCycJFASRE</span></a><br>Si t'as les moyens:<br><a href="https://luxediteur.com/catalogue/manifeste-de-lanarchie-2/" rel="nofollow noopener" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">luxediteur.com/catalogue/manif</span><span class="invisible">este-de-lanarchie-2/</span></a></p><p>Présentation:<br>Paris, avril 1850. Un jeune homme fait paraître ce qui peut être considéré comme le premier manifeste anarchiste de l'Histoire: "L'Anarchie, journal de l'ordre". <br>Anselme Bellegarrigue, qui serait né entre 1820 et 1825 à Toulouse, est le maître d'oeuvre de ce journal qui se voulait mensuel et dont deux numéros seulement verront finalement le jour. On sait peu de choses de ce singulier personnage que fut Anselme Bellegarrigue, sinon qu'il a été l'un des observateurs les plus lucides des lendemains de la révolution française de 1848, et des dangers d'appropriation des pouvoirs du peuple par des représentants élus. Son "Manifeste de l'anarchie", publié dans le premier numéro de son journal, constitue un virulent plaidoyer contre la farce électorale, la fourberie des partis politiques, ainsi qu'un vibrant appel à l'abstention généralisée. Mais ce qui fait de Bellegarrigue un auteur qu'il vaut la peine de lire encore aujourd'hui, c'est sans l'ombre d'un doute sa défense acharnée de la liberté: <br>"Qui donc tremble devant la liberté, si ce n'est la tyrannie ? La liberté menaçante. Ce qui effraye en elle c'est le bruit de ses fers. Dès qu'elle les a rompus, elle n'est plus tumultueuse; elle est calme et sage." </p><p>Au fait, au fait ! Interprétation de l idée démocratique<br>Publié quelques mois après les soulèvements de 1848, ce pamphlet est l'implacable bilan d'une révolution manquée et un ardent plaidoyer pour la liberté. Souverain de sa personne, Bellegarrigue rejette la notion de gouvernement sur des bases morales. Dans toute sa fougue, il demeure lucide et entrevoit ce qui, dans la jeune Deuxième République, ouvre la voie à l'autoritarisme du Second Empire. Dans Le Manifeste de l anarchie, écrit en 1850, Bellegarrigue a fourbi ses armes rhétoriques et livre une diatribe sans pitié contre l'illusion démocratique. Le tout premier texte de ce genre dans l'histoire française.</p><p>================</p><p>Jacques Marie Anselme Bellegarrigue (1813-1869)<br>est un anarchiste individualiste et acrate français.<br>Il participe à la Révolution française de 1848, écrit et publie L'Anarchie, journal de l'ordre, premier journal libertaire connu.</p><p>Il est un ardent défenseur de l’individu et promoteur du municipalisme.</p><p>Il quitte la France définitivement en 1859, invité en République de Salvador, où il fonde une faculté de droit au sein de l’université nationale.</p><p>Il participe à la révolte de 1848 mais ne laisse pas de critiquer la direction que prend le mouvement dès le lendemain du renversement de la monarchie de Juillet : à un jeune ouvrier en armes qui lui dit « Cette fois, on ne nous la volera pas, notre victoire ! », il répond : « Ah, mon ami, la victoire, on vous l'a déjà volée : n'avez-vous pas nommé un gouvernement provisoire ? ».</p><p>Il fréquenta aussi la Société Républicaine Centrale (ou Club Blanqui), où il accuse les partis politiques de la Seconde République d'avoir détourné la révolte populaire vers plus d'autorité et de centralisme, ce pourquoi il les qualifie de « vermine des nations ». De fait, il refuse d'appeler cette période une « révolution », dont il dit à la place que « l'évolution de 1848 n'a été que la consolidation de ce qu'il s'agissait de « détruire » car d'après lui « une Révolution doit être la ruine non pas d'un gouvernement, mais du gouvernement ». Bien que participant à une société rassemblant des penseurs socialistes, il s'opposait tout autant aux mesures autoritaires qu'aux mesures sociales car pour lui, en dernier ressort, toute mesure gouvernementale revient à l'esclavage des uns par les autres, à la lutte violente entre les hommes : « L'anarchie c'est l'ordre, et le gouvernement la guerre civile ». </p><p>Il évoquait déjà à cette époque les notions de désobéissance civile et de servitude volontaire : « Le démocrate n'est pas de ceux qui commandent, car il est celui qui désobéit.<br>Vous avez cru jusqu'à ce jour qu'il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n'y a que des esclaves : là où nul n'obéit, personne ne commande. »</p><p>Il fonde en 1849 l'Association des Libres Penseurs à Mézy, près de Meulan, où il réside, avec des amis de sa région, dont Ulysse Pic (qui se fait alors appeler Pic Dugers) et Joseph Noulens, afin de publier des pamphlets anarchistes ; mais les arrestations de plusieurs membres freinent puis cessent leurs activités. </p><p>Anselme Bellegarrigue a publié, édité et participé à de nombreuses publications anarchistes. En 1848, entre octobre et décembre paraissait Au fait ! Au fait ! Interprétation de l'idée démocratique à Toulouse. Avec Ulysse Pic il édite Le Dieu des riches et le Dieu des pauvres puis Jean Mouton et le percepteur.</p><p>Il fut aussi éditeur du quotidien La Civilisation à partir de mars 1849, publication locale tirée à environ 2 000 exemplaires. Pour ses amis de l'Association des Libres Penseurs, il écrit un article intitulé « L'anarchie, c'est l'ordre » pour le numéro du 3 avril 1850 de La Voix du Peuple, mais cet exemplaire n'est pas publié.</p><p>Par la suite il écrit, édite, publie et distribue lui-même son journal, L'Anarchie, journal de l'ordre dont paraissent deux numéros seulement par manque de lecteurs : le troisième numéro, contenant une étude au sujet de l'origine de la richesse, n'est pas publié. Pour le Dr Sharif Gemie, ce journal constitue le tout premier manifeste anarchiste au monde.</p><p>Dès 1851, il entame l'écriture d'un roman : Le Baron de Camebrac, en tournée sur le Mississippi, dont des extraits paraissent jusqu'en 1854, et un essai : Les Femmes d'Amérique décrivant ses observations de la société américaine.</p><p>Il participe à l'écriture de l'Almanach de la Vile Multitude en 1851 et prépare un Almanach de l'Anarchisme pour 1852, qui ne sera finalement pas publié des suites du coup d'État du 2 décembre 1851.</p><p>À l'époque de l'établissement du Second Empire, Anselme Bellegarrigue retourne en Amérique, cette fois pour le Honduras, où, d'après Max Nettlau, il aurait enseigné, puis au San Salvador et il aurait occupé des fonctions de ministre plénipotentiaire représentant cet état à Paris.</p>